Il nous faut maintenant engager la discussion sur les conditions-­cadres avec les décideurs politiques et la Confédération.

Mesdames, Messieurs,

Pour la Poste, l’année 2018 a été placée sous le signe d’une évolution positive, et ce sur bien des fronts. Du fait des événements en lien avec CarPostal, l’entreprise et son personnel auront toutefois aussi vécu une période difficile. La convention portant sur le remboursement de la Confédération, des cantons et des communes nous a permis de franchir un cap dans le processus de réparation des faits impliquant CarPostal et d’envisager un nouveau départ. Nous tenons ainsi l’engagement de régularisation de la situation financière que nous avions pris envers notre clientèle, nos partenaires et, bien sûr, notre propriétaire.

En 2018, la Poste a enregistré un résultat sensiblement moins bon que celui de l’année précédente. Conforme à nos prévisions, cette régression tient principalement aux conditions peu propices dans lesquelles a opéré PostFinance ainsi qu’aux régularisations en lien avec CarPostal. Dans un environnement de marché difficile, nombre de nos unités ont toutefois signé d’excellentes performances: le secteur des colis est florissant, Swiss Post Solutions tient son cap, le déficit dans le réseau postal est sous contrôle et les activités courrier affichent un résultat en hausse malgré la diminution des volumes.

Son résultat consolidé est certes inférieur à celui de 2017 mais la Poste n’en dispose pas moins d’une solide assise financière, et donc de la marge de manœuvre dont elle a besoin pour se développer. Elle reste cependant confrontée à des défis majeurs: baisse des volumes de lettres, pression sur les prix, notamment dans la logistique, et persistance des faibles taux d’intérêt, pesant de tout leur poids sur le résultat de PostFinance. Dans ce contexte, il nous faut continuer d’agir et d’avancer avec clairvoyance et détermination.

C’est pourquoi la Poste salue la décision de principe du Conseil fédéral visant à lever l’interdiction d’octroyer des hypothèques et des crédits dont pâtit PostFinance. Il s’agira aussi de prendre des mesures dans d’autres domaines, et notamment de revoir les prix des lettres. Dans le cadre d’un examen général, nous entendons contribuer à mener une réflexion approfondie sur les attentes envers le service public du futur ainsi que son financement. Il nous faut maintenant engager la discussion sur les conditions-cadres avec les décideurs politiques et la Con­fé­dération.

Au nom du Conseil d’administration et de la Direction du groupe, nous remercions notre personnel pour la qualité de son travail et de son engagement au quotidien en ces temps difficiles.La Poste est et restera toujours là pour tous à l’avenir et continuera de fournir le haut niveau de qualité de service dont elle est coutumière.

Urs Schwaller 

Président du Conseil d’administration

Ulrich Hurni

Directeur général a.i.